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SAISON AUTOMNALE

Te revoilà avec nous...

Du 07 Août au 

20 Octobre 2025

La terre a produit ses fruits, la manifestation d'expansion se calme et marque un palier.

Il faut engranger pour se préparer à l'hiver.

Toute mon attention sera posée sur mon Poumon

&

mon Gros Intestin !

Qi Gong & Respiration

Les principaux effets du Qi Gong

sur le système respiratoire :

1. On peut tout d'abord noter un ralentissement progressif de la respiration pendant la pratique. Chez un adulte au repos, la fréquence respiratoire normale est de 16 à 18 cycles par minute. Elle peut descendre à 10,6, voire 4 cycles/minute chez les pratiquants réguliers, et exceptionnellement à 1 ou 2.

2. Le Qi Gong favorise une respiration abdominale profonde. Le mouvement du diaphragme passe de 2-3cm (valeur normale) à 6-10cm, voire jusqu'à 12cm dans certains cas. Chaque centimètre de descente du diaphragme permet un gain d'environ 300 ml de capacité pulmonaire. La pratique régulière améliore donc l'oxygénation du corps en profondeur.

3. Après un certain temps de pratique, la ventilation minute peut diminuer de 20 à 30% et le volume courant (air inspiré à chaque cycle) peut augmenter jusqu'à 78%.

4. Durant la pratique, le CO2 alvéolaire augmente et l'oxygène (O2) diminue. Sans provoquer l'hypoxie ni de gêne : le pratiquant ressent au contraire calme, clarté mentale et bien-être.

5. Une respiration lente et profonde stimule le système parasympathique, induisant relaxation, régénération et stabilité émotionnelle.

En rééduquant le souffle, le Qi Gong transforme le rapport au corps, au temps et à soi. Une respiration plus lente, plus profonde, n'est pas seulement un signe de santé, c'est "une porte vers une conscience élargie".

Qi Gong du Poumon

Lorsque l'énergie du Poumon est en équilibre, la personne manifeste sérénité, droiture, courage et vitalité. Lorsque c'est déficient, la personne est affectée par la tristesse, la nostalgie, la dépression, la mélancolie et l'humeur diminuent. Les poumons sont associés au Gros Intestin, c'est à dire que l'altération de l'un déséquilibre l'autre.

A vous de jouer !

1. Asseyez-vous dans un endroit calme.

2. Inspirez doucement et profondément en levant les bras (voir graphique ci-dessous), en vous rappelant une profonde douleur, tragédie ou tristesse qu'il a eu dans sa vie et que vous souhaitez éliminer.

3. Expirez en baissant les bras lentement, en diffusant le son "Si" finement ou "s" comme le moustique.

4. A la fin, imaginez-vos poumons blancs et souriez.

5. Faire 10 respirations, 2 fois par jour.

Au début, vous pouvez produire le son des poumons à voix haute, mais progressivement, vous devriez pratiquer sous forme sous-vocale (en le vocalisant si bas que seul vous pouvez entendre le son). Sentez ou imaginez la chaleur excessive, l'énergie malade, la tristesse, le chagrin, la dépression et la douleur expulsés alors que les membranes enveloppant les poumons se compressent. Expirez doucement et complétement.

Cet exercice est bon pour la dépression, la grippe, les maux de dents, l'asthme, aide à contrôler les pulsions et à arrêter de fumer. Excellent pour éliminer la peur de l'avenir et de la mort ; nous éliminerons les peines, les pensées négatives et améliorerons l'humeur.

Le Qi Gong de l'Oiseau

Pendant la saison Automnale, nous étudierons le Qi Gong de "la grue déploie ses ailes." Ce mouvement va avoir un effet sur le Poumon, la cage thoracique et la respiration.

Vous avez dit "émotions" ?

Afin de se prémunir de la mélancolie de cette saison... voici quelques points d'acupuncture intéressants :

1 remède + 1 remède

1. Recette populaire contre la grippe

 Une inhalation de gingembre

Porter à ébullition 1 c. à café de poudre de gingembre dans un litre d'eau puis inhaler cette vapeur bienfaisante.

2. Recette contre la lombalgie

Un cataplasme de gingembre

& du curcuma

Mélanger 2 c. à c. de poudre de gingembre avec 1 c. à c. de poudre de curcuma, incorporer un peu d'eau. Réchauffer doucement, puis étaler ce cataplasme sur la zone douloureuse. Laisser agir au moins 20 minutes puis rincer. Sécher et couvrir chaudement.

En abuser tout l'Automne...

Un point à masser

GROS INTESTIN 10 :

Les 3 Kms du bras

 Comment trouver ce point ?

Ce point se situe sur le méridien du Gros intestin qui débute au coin de l'ongle de l'index et qui se termine au coin de l'aile du nez côté opposé.

Situé à 2cm en dessous la fosse du coude , muscle extenseur des doigts.

Que traite ce point ?

Tonifie le Qi et l'Estomac. Douleur de l'abdomen, constipation, douleur digestive. Douleur sur le trajet du bras, tendinite du coude, douleurs cervico-brachiale, de l'épaule, engourdissement, tendinite. Blocage respiratoire (agit sur le diaphragme). Stimule les fonctions immunitaires.

Comment faire ?

1. En pressions maintenues ou en pressions progressives avec un relâcher vif exécutés à l'aide des pouces ou en dispersion (dans le sens inverse des aiguilles d'une montre).

Un truc entre nous...

En duo avec le 36 Estomac, le point 10GI active la circulation du sang et de l'énergie dans les bras et les mains. C'est un point qu'on peut presser et qui est relativement sensible chez tout le monde.

On vous attaque ?

Pas de panique, vous pouvez agir ! C'est un point qu'on peut percuter pour se dégager. Et cerise sur le gâteau, on peut  en même temps avoir une action sur le point 36 Estomac qu'on peut frapper avec un coup de pied direct entraînant un impact au niveau du genou. 

"Alors, heu... Comment dire ? Pas si haut, juste au-dessous du genou, ça suffira !"

Chut ! On discute...

Le maître dit à son élève : "tu veux augmenter ton Qi ?"

L'élève répondit "oui, bien sûr !" en pensant recevoir du Qi du maître.

Le maître répondit alors : "entraîne toi !"

L'élève pensait ne pas avoir eu le secret pour avoir plus de Qi.

Le maître ayant décrypté l'attitude de l'élève dit : "souhaite tu avoir encore plus de Qi que la normale ?"

L'élève répondit "OUI !!!" De manière exaltée et en pensant qu'il aurait une clé secrète.

Le maître répondit alors avec calme : "si tu veux plus de Qi, entraîne toi encore plus !".

Vous le saviez ?

Il existe une légende Japonaise qui parle d'une méthode pour retrouver les chats qui ont quitté la maison et qui ne reviennent pas. La technique consiste à parler aux chats errants du quartier comme si vous parliez à n'importe qui et à leur poser des questions sur votre chat, le décrire, à quoi il ressemble, sa couleur de poils, voir leur dire son nom, leur demander de vous aider à le chercher, dire combien vous l'aimez et combien vous voulez qu'il revienne à la maison. Ils communiquent entre eux pour aider votre chat à rentrer chez lui.

Un essai réussi !

Guy, ancien élève de La Rochelle a réalisé un compte-rendu du livre de Cyrille J.-D. Javary :

"Yin-Yang La dynamique du monde"

Son texte est une présentation de ce livre paru en 2018 et c'est une excellente invitation à la lecture de cet ouvrage, qui peut-être, de prime abord, laborieux. Il y a beaucoup d'interprétations erronées ou une méconnaissance des notions fondamentales de la Culture Chinoise et ce compte-rendu apporte un éclairage subtil de toutes ces notions, si importantes pour notre pratique dans les arts de santé et dans les arts martiaux. 

Merci à Guy pour ce partage !

"Connaître le blanc, garder le noir." Dans ce principe, le Blanc (Bai) symbolise le Métal du Poumon et l'éclat du yang, tandis que le Noir (Hei) évoque l'eau des Reins et la profondeur du Yin. Deux pôles, deux souffles : l'un diffuse, l'autre accueille. L'un brille, l'autre soutient. Ensemble, ils forment la tension vivante du Qi. Le blanc, c'est la clarté, le visible, le monde extérieur. Le noir, c'est le calme, la profondeur, le non-agir. Ce principe nous invite à vivre dans la lumière... sans y perdre notre ombre. Si ton Shen (esprit) se disperse dans la clarté du dehors, il perd sa racine. Mais, si tu cultives le noir, la tranquillité, le recentrage, l'effacement du mental, alors la lumière viendra d'elle-même, naturellement, sans effort.

"Connaître le blanc, garder le noir." c'est :

1. Observer sans s'agiter.

2. Rester présent sans être emporté.

3. Laisser jaillir l'esprit sans le forcer.

Une recette de cuisine

FONDUE CHINOISE 

CANTONNAISE

La fondue Chinoise aurait 2000 ans. Elle était appréciée des Empereurs. La fondue Chinoise répond à des règles précises concernant son élaboration : vous devez représenter l'Air, la Terre et l'Eau au travers des aliments que vous proposerez pour les pocher dans un bouillon parfumé. L'Air est représenté par la volaille (canard, poulet), la Terre par le bœuf ou le porc et enfin, l'Eau par les crustacés et le poisson. 

Le matériel

Les ingrédients pour 6 personnes

Base d'un bouillon pour 4 litres d'eau :

1 carcasse de poulet entier

500 gr. d'os de porc

2 cébettes Thaï ou oignons verts

Carotte x2/Oignon jaune x1

50 gr. de gingembre frais/1 c. à s. de sel

Pâte de saté (mélange de cacahuètes et d'épices) : 50 gr. de poudre de Saté d'Oriental Kitchen

3 gousses d'ail/1 pincée de sel

3 c. à s. d'huile de coco ou neutre

Nouilles :

150 gr. de vermicelles d'haricots mungo

400 gr. de pâte ou vermicelles de riz

2 c. à s. d'ail frit

1 c. à s. de sauce soja claire

Viandes :

300 gr. de viande de bœuf (merlan d'épaule ou aiguillette)

250 gr. de viande d'agneau 

250 gr. de poulet

Tofu : 250 gr. de Tofu ferme

Fruits de mer :

200 gr. de crevettes crues (surgelés)

200 gr d'encornets préparés (surgelés)

200 gr. de poisson ferme (cabillaud)

Légumes :

15 feuilles de chou chinois/2 carottes

3 bok choï, chou Shanghaï

3 bébés bok/100 gr. de racine de lotus

Champignons :

100 gr. de shiitake frais/100 gr. d'enoki

100 gr. de pleurote frais

100 gr de shimeji

C'est parti pour la recette !

1. Faire bouillir un grand volume d'eau, plongez les carcasses de poulet et de porc. Laisser frémir pendant 10 minutes.

2. Retirer toute l'eau et l'os. Nettoyer la marmite et remettre de l'eau froide avec de nouveau les carcasses avec un oignon entier épluché, le gingembre coupé en tranches épaisses, les cébettes en entier et la carotte entière épluchée.

3. Laisser le tout cuire pendant 1h30 à 2h à frémissement. Enlevez l'écume.

4. Après 1h30, retirer les os et tous les condiments. Versez 1 l. d'eau froide et 1 c. à s. de sel. Laissez mijoter 30 minutes.

 La préparation de la pâte de saté

1. Hachez finement la gousse d'ail.

2. Faire chauffer une poêle sur feu vif et y mettre l'huile. Mettre l'ail et faire revenir jusqu'à ce que l'ail colore légèrement. Verser la poudre de saté. Mélanger à feu moyen env. 2 minutes. Ajouter 1 c. à c. de sel et mélanger à nouveau et réserver dans un bol.

Pendant que le bouillon frémit

1. Plonger les vermicelles d'haricots mungo dans un grand volume d'eau froide pendant 15 minutes.

2. Cuire au préalable 400 gr. de pâte de riz en les plongeant dans de l'eau bouillante env. 30 secondes à 1 minute maxi. Egouttez et assaisonner avec 2 c. à s. d'ail frit 1 c. à c. de sauce de soja puis mélangez le tout et réservez.

 La préparation de la viande

1. Emincer finement le bœuf pour obtenir des tranches de 5 à 8 cm avec une épaisseur de moins de 2 mm. 

2. Faire de même avec le poulet.

3. Les rouleaux de viande d'agneau à disposer dans un plat.

 Le tofu et les légumes

1. Découpez en cube de 2 cm le tofu.

2. Couper les feuilles du chou chinois de la base blanche et détailler le blanc en trois pour faciliter la cuisson. 

3. Epluchez et couper la carotte en rondelles avec les racines de lotus.

4. Couper la base des Bok choï et détailler en 2 les feuilles.

5. Pour les champignons rien de spécial sauf pour les champignons enoki où il faudra juste couper le pied.

 Les fruits de mer

1. Décortiquer les crevettes, faire une entaille sur le dos, retirer la veine.

2. Couper le cabillaud en gros cubes.

3. Découper en morceaux les encornets si ils ne sont pas surgelés.

 On arrive à la fin !

1. Versez le bouillon dans la marmite de fondue chinoise. Comme il y a 2 compartiments, un côté avec le bouillon clair et de l'autre côté, la pâte de saté. 

2. Tous les condiments et ingrédients sont disposés dans un bol individuel autour de la fondue.

3. On peut ajouter les champignons, les légumes directement dans le bouillon.

 Alors vite à votre épuisette et 

bonne dégustation !

Un personnage à découvrir

 ZHANG ZHONGJING

150-219

Vers la fin des Han, autour de l'an 200 de notre ère, Zhang Zhongjing va rédiger une des œuvres majeures de la médecine chinoise : "Traité des attaques du Froid et de diverses maladies". L'ouvrage est perdu, sous sa forme initiale, dès la fin des Han. Il réapparaît sous la forme des deux principaux traités qui en sont issus et qui ont été ultérieurement reconstitués ou compilés pour atteindre, sous les Song, la forme que nous connaissons aujourd'hui : "le Shanghanlun : Traité des attaques du Froid" et le "Jingui yaolüe fanglun : "Formulaire des prescriptions essentielles du coffre d'or". 

Ces deux œuvres ont une influence considérable, notamment dans les domaines de la pharmacologie, appliquée à la médecine interne et à la gynécologie. Zhang est le premier auteur à intégrer des explications sur les  fondements de son raisonnement, une véritable classification nosographique, avec tous les détails sémiologiques permettant d'opérer un diagnostic différentiel très fin conduisant, dans chaque cas, à une formule de pharmacopée bien précise pour laquelle tous les détails de préparation et d'administration sont énoncés.

C'est pour cette raison qu'il est considéré comme précurseur d'une méthode qui se développera beaucoup plus tard jusqu'à occuper une place essentielle dans la pratique contemporaine de la médecine chinoise et qu'on résume en quatre caractères "bianzheng lunzhi : déterminer le traitement selon l'identification du syndrome".

Elle consiste à définir la stratégie thérapeutique de la maladie en fonction de l'analyse dialectique des symptômes conduisant à un diagnostic différentiel sous forme de tableaux cliniques précis. 

Cependant, si Zhang Zhongjing est un des premiers investigateurs d'un lien dialectique et pratique entre le diagnostic différentiel et le traitement, il n'est pas, à proprement parlé le fondateur de Bianzheng lunzhi, l'expression n'apparaissant par ailleurs jamais dans son œuvre. En fait, jusqu'à la fin des Tang, la classification s'opère essentiellement à partir du concept de Bing (maladie) et non de zheng (syndrome). A partir des Song, sous l'influence des médecins érudits, dans le prolongement d'une réflexion sur l'étiologie des maladies et dans le cadre d'une sophistication de la médecine, le concept de zheng commence à se développer. Mais c'est surtout à la fin des Ming et sous les Qing que la classification par syndromes s'affine plus particulièrement dans les œuvres de :

Wang Kentang (1549-1613) et Zhang Jiebin (1563-1640)

 Ye Tianshi (1690-1760) et Xu Dachun (1693-1771)

Dans la chine maoïste des années 1950, la théorie bianzheng lunzhi est développée comme un aspect essentiel de la modernisation scientifique des théories de la médecine chinoise et elle constitue aujourd'hui un aspect majeur du diagnostic et de la nosographie.

Une devise Samouraï

 "Ne rien attendre. S'attendre à tout."